Le Macandal

Le Macandal

20,00 $US

Marie Augustin, Le Macandal. Texte établi par Lindsey Monds.

En incorporant des souvenirs passés de génération en génération dans une famille des réfugiés de Saint-Domingue et en employant des stéréotypes raciaux et des conventions littéraires de son temps et milieu social, Marie Augustin construit un ouvrage dramatique de fiction historique fondé sur un épisode imaginé de la Révolution haïtienne. Plusieurs acteurs blancs et noirs des Révolutions haïtiennes et françaises y apparaissent : Mirabeau, Marat, Ogé, Chavannes, Boukman, Toussaint-Louverture, Dessalines, Rigaud, parmi d’autres. On suppose que l’auteur n’avait que 19 ans au moment de la rédaction du Macandal puisque la dédicace à ses neveux et nièces date de 1870, époque où la Nouvelle Orléans subissait la Reconstruction radicale.

François Macandal était un esclave africain accusé d’avoir pour projet d’empoisonner tous les blancs de Saint-Domingue. Il fut capturé et brûlé vif en 1758, mais sa légende continua à inspirer les craintes et les espoirs d’insurrection générale. En dépit de l’année indiquée dans le premier chapitre, 1793, le roman se déroule à la veille du soulèvement de 1791 et contient une version de la cérémonie de Bois-Caïman, événement symbolique important sinon vrai. Marie Augustin crée deux personnages grâce auxquels Macandal persiste : Wamba, son épouse, et Dominique, son fils.

À un moment, Wamba, prêtresse vaudou, harangue les noirs assemblés : « On vous a fouettés, vous fouetterez ; on vous a brûlés, vous brûlerez ; on a fait couler votre sang, à votre tour, ô mes enfants ! Macandal vous l’a promis, vous vous abreuverez du sang de vos bourreaux ! » Malgré le fait que ceci soit un exemple de l’image effrayante des esclaves insurgés vengeurs repris dans beaucoup de textes coloniaux, Marie Augustin préfère insister sur la modération, sur la vision de l’émancipation physique et morale de la race noire, ainsi que sur la sollicitude pour les blancs de Toussaint-Louverture. Paul Lachance, Université d’Ottawa.

Incorporating memories passed from generation to generation in a family of Saint-Domingue refugees and racial stereotypes and literary conventions from her social milieu and time, Marie Augustin constructs a dramatic work of historical fiction about an imagined episode of the Haitian revolution. Many of the white and black actors of the French and Haitian revolutions appear in her novel, among others, Mirabeau, Marat, Ogé, Chavannes, Boukman, Toussaint-Louverture, Dessalines, Rigaud. At the date of 1870 on the title page, the author was only 19 and New Orleans was in the middle of the Radical Reconstruction.

François Macandal is an African Maroon slave said to have plotted to poison all whites in Saint-Domingue. He was captured and burned at the stake in 1758, but became a legend embodying hopes and fears of slave revolt in French slave colonies. Despite the date in the book, 1793, the novel is set on the eve of the slave uprising in the north province around Le Cap in August 1791 and contains a version of the Bois-Caïman ceremony, an important symbolic if not real event. Marie Augustin creates two characters through whom Macandal lives on: Wamba, his wife, and Dominique, his son. The former, a Vodou priestess, harangues the assembled blacks: “They have whipped you – you will whip them; they have burned you, you will burn them; they have made your blood flow, it’s your turn now, oh my children! Macandal promised it to you, you will drink the blood of your torturers.” This is an example of the terrifying image of vengeful insurgent African slaves found in many colonial texts, against which Marie Augustin expresses her preference for the alternative offered by Toussaint-Louverture’s moderation, larger vision of the physical and moral emancipation of his race, and solicitude for whites. Paul Lachance, University of Ottawa.

ISBN: 978-0-98920558-5-4.

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